Reflux gastro-oesophagien

Reflux Gastro-oesophagien
RGO

 

Les deux principaux signes évocateurs de reflux gastro-oesophagien (RGO) sont le pyrosis (brûlure ascendante au milieu du thorax) et les régurgitations acides. Mais il peut également se manifester par des signes digestifs atypiques comme des douleurs épigastriques, nausées, éructations, voire des manifestations extradigestives qui sont principalement ORL (enrouement, brûlures pharyngées, impression de corps étrangers). Il peut parfois exister des manifestations pseudo coronariennes à type de douleurs thoraciques réalisant typiquement une sensation de compression ou de constriction localisée dans la région rétrosternale ou des manifestations pulmonaires représentées par un pseudo asthme et une toux chronique.

En cas de signes atypiques, de persistance des symptômes malgré un traitement bien conduit, de l'apparition de RGO après l'âge de 50 ans, ou de signe d’alarme (amaigrissement,  blocage alimentaire, une hémorragie digestive et/ou une anémie), une endoscopie oeso-gastro-duodénale s'impose. Cet examen permet d’affirmer le diagnostic lorsqu'elle met en évidence des lésions œsophagiennes érosives et d’éliminer certains diagnostics différentiels notamment une pathologie ulcéreuse gastroduodénale, une tumeur œsophagienne ou une tumeur gastrique nécessitant une prise en charge spécifique.

Les principales complications sont les sténoses peptiques et l’endobrachyoesophage (EBO), principal facteur de risque de développement de l’adénocarcinome œsophagien (type particulier de cancer de l’œsophage). En cas d'EBO, une surveillance régulière de l'EOGD est nécessaire pour dépistage du cancer. 

Le traitement repose sur des règles hygiéno-diététiques : éviter les repas trop gras et trop abondants ; laisser un délai d’au moins 2 heures entre la fin du repas et le coucher ; surélever la tête du lit de 45° ; perdre du poids ; supprimer les aliments identifiés par chaque individu pouvant générer les troubles (vin blanc, tabac, agrumes, tomates…) et sur un traitement médical, notamment l'usage des Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) adapté à la fréquence et à l’intensité des symptômes

En dernier recours, la chirurgie est éventuellement envisagée, le plus souvent chez les patients jeunes, dépendants aux IPP ou en cas de complication (oesophagite, sténose, volumineuse hernie hiatale). La chirurgie de référence est une fundoplicature, (opération de Nissen ou de Toupet) : la partie haute de l’estomac vient envelopper la partie basse de l’œsophage, rétrécissant l’orifice oesophagien du diaphragme (hiatus), renforçant ainsi la barrière anti-reflux.

 

Pour en savoir plus, la Société Française d'Endoscopie Digestive a réalisé cette vidéo : 

- Reflux gastro-œsophagien : c'est quoi et comment le dépister ?